
Le titre de Dire Straits semble ne pas avoir beaucoup de rapport avec la suite des évènements, mais bon ; en réalisant cette planche, la chanson du groupe britannique m'est tout de suite revenu en tête, et a jouer son magnifique rôle de madeleine de Proust. Partant sur ces divagations, il faut fermer les yeux, et écouter le titre qui rendit célèbre Dire Straits en 1978, dans une époque où le mouvement Punk était la vague qui allait faire tabula rasa sur la musique rock. L'arrivée de Mark Knopfler et de ses compères semblait vouloir nous dire, à cette époque de chaos rénovateur, que la chansonnette n'avait pas dit son dernier mot, et que même avec une guitare électrique, et un tempo soutenu, mais pas trop, "Slow is beautiful". Puis, il y a eu la leçon de guitare. Certes, Knopfler n'avait rien à démontrer. Rien à prouver. Mais alors que Dire Straits s'était caractérisé pendant quatre album à faire des balades mélodiques promenant le mélomane dans tant dans les rues de Londres, que dans le Middle West Américain, le groupe fit une tournée en 1983, enregistré sur un album mythique : "Alchemy". L'interprétation de Sultan of Swing est l'un de ces moments de grâce du rock qui font de ce mouvement musical une légende protéiforme vivante. Dire Straits y transforme tout : le rythme. L'attaque. La puissance. Tout y est multiplié par dix, comme pour rappeler que si "Sultan of Swing" jouait moins fort que bien d'autres titres à la fin des années 70, le titre avait un immense potentiel à aller bien plus haut et bien plus fort que ce que l'on pouvait supposer. Quel rapport avec Hot Space, en dehors des chemins de mon enfance ? Et bien, qu'il fallait bien reconnaitre que Spector réalise, dans cette planche 50, un Swing magistral. Sultan of Swing.